Marouane Chamakh est aujourd'hui l'un des joueurs les plus anciens et les plus respectés de l'effectif bordelais. Lui, le «toujours jeune» (il n'a que 24 ans), qui indique s'entendre «bien avec tout le monde», a cependant parfois maille à partir avec le corps arbitral. Joueur engagé et généreux dans l'effort, l'international marocain n'est pourtant pas réputé pour être un élément perturbateur, méchant ou jugé dangereux. Et pour un garçon ayant pour devise de «se donner à fond», l'entame de saison semble placée sous le signe de la sanction. De l'injustice, aussi, puisque l'attaquant girondin (4 matches, un but) s'estime lésé par certaines décisions arbitrales prises jusque-là en sa défaveur.
«J'ai été sanctionné par deux fois en Championnat, s'étonne-t-il encore. Face à Caen (1re journée), je me blesse et, dans la foulée, je rouspète, même si je sais que je n'ai pas à faire cela, et il (Monsieur Kalt, NDLR) me met un carton jaune (blessé sur l'action, il sera indisponible plus de trois semaines). Après, à Grenoble, pour moi, il y a penalty (sur lui, NDLR) et l'arbitre central (Monsieur Ledentu) et son assistant me font comprendre qu'il n'y a rien, me demandant de me relever, alors que pour moi, il y avait faute». Fustigeant sans animosité la situation, Chamakh fait part de son ressenti général. «Pour l'instant, ce n'est pas trop ça et, suite à ce que j'ai vu sur d'autres matches, je crois qu'ils peuvent mieux faire, argumente-t-il, convaincu. Il faut que ça change, parce que cela ne peut plus durer. L'arbitrage, c'est très important et sur un match, cela peut tout modifier».
«Je ne sais pas si c'est de la malhonnêteté ou de l'incompétence»
Reconnaissant toutefois quelques débordements liés à sa personnalité, l'intéressé ne fuit pas ses responsabilités. «On peut parler avec un arbitre, mais cela dépend de son caractère, précise-t-il. Personnellement, après un gros effort, je n'arrive plus à garder mon sang froid. Et quand on en fait un gros et que l'arbitre, qui est à deux mètres, signale le ballon pour l'adversaire alors qu'il ne l'est pas, ça met hors de soi, explique-t-il avec le sourire. Je ne sais pas si c'est de la malhonnêteté ou de l'incompétence, mais bon... Je sais cependant qu'ils courent aussi et se fatiguent, et qu'il faut faire en sorte de les comprendre, et d'assimiler qu'ils peuvent manquer parfois d'un peu de lucidité. Après, ils jugent comme ils veulent, mais j'espère que ça évoluera, même si je vais pour ma part tenter de rester calme à l'avenir».
On l'a bien compris, Marouane Chamakh préfère rester sur les belles promesses sportives entrevues lors de son début de saison. Quant à son «Quand on sera tous prêts, on va faire mal» lancé vendredi en conférence de presse et traduisant une volonté de jeu, on répond oui, mais pas aux arbitres
Source: equipe.fr
http://www.lequipe.fr/Football/breves2008/20080926_212220_chamakh-tacle-l-arbitrage_Dev.html